Maureen Wingrowe alias Diglee, mon coup de foudre

Coucou les pioupious,

 

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un personne dont j’admire le talent et la personnalité : Maureen Wingrowe dite Diglee.

Elle s’est fait connaître avec 2 bandes dessinées dont je dois avouer que je ne les ai toujours pas lues ; en fait je suis tombée amoureuse de son travail en 2016 quand elle a réalisée une série de dessins intitulée « Poésie Cosmique« , où elle a illustré les écrits de Paul Eluard pour une exposition. J’ai adoré son trait, ses couleurs, les styles qu’elle explore, bref j’étais totalement gaga.

 

Poésie Cosmique, par ©Diglee

 

J’ai pu acquérir une sérigraphie (le dessin tout en haut au milieu <3 ) que j’ai accrochée chez moi ; et j’ai failli jeter mon ordi de rage par la fenêtre, à la dernière vente Etsy, où je n’ai même pas pu attraper quoi que ce soit tellement sa boutique a été dévalisée en 3 minutes.

Après la Poésie Cosmique, elle s’est lancé un autre défi : illustrer chaque jour du mois d’octobre 2017 un poème écrit par une femme. Et là j’ai découvert, en plus de ses illustrations dont j’étais toujours autant amoureuse, une quantité invraisemblable de poétesses dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai été fascinée de découvrir toutes ces femmes dont, à quelques exceptions près, j’ignorais totalement l’existence. J’ai cherché dans ma bibliothèque municipale au rayon poésie : il y a un livre de Sappho, c’est LE seul écrit par une femme de toute la section. Comme si, en 2600 ans, aucune autre femme n’avait écrit quoi que ce soit de poétique. Voilà voilà….

© Diglee
© Diglee

 

En dehors de la poésie, sur son compte Instagram Diglee parle beaucoup de ce qu’elle lit, et grâce à elle j’ai découvert énormément de choses. Comme je suis un rat de bibliothèque, et qu’on a un peu les mêmes goûts, forcément ça me met en joie.

 

Elle a elle-même commis un livre qui s’appelle « Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels  » avec Ovidie, où ça parle beaucoup des injonctions que la société donne aux femmes sur leur corps, leur sexualité et leur vie en générale, ce qui se fait, ou pas, etc. Le pitch  ? « Le sexe n’a jamais été aussi omniprésent dans notre environnement culturel. On en parle de plus en plus, mais en parle-t-on réellement mieux ? Au lieu de nous imposer un énième guide censé faire de nous des amantes parfaites, Ovidie et Diglee nous proposent de nous « foutre la paix » dans ce livre drôle, déculpabilisant et décomplexant. » Quand tu vois le nombres de trucs qu’on est sensé s’infliger d’après les magazines féminins pour  » être une femme « , j’aime beaucoup l’idée qu’on décomplexe les gens et qu’on leur foute la paix. Bizarrement (oui je sais j’ai des idées saugrenues parfois…).

En plus d’illustrer un tas de choses sous le pseudo Diglee, elle a commencé à écrire sous son vrai nom, Maureen Wingrowe, des romans pour la jeunesse, que je n’ai pas encore eu hélas l’opportunité de lire mais je compte m’y mettre. « Mémoires d’une jeune guenon dérangée », rien que le titre, ça me parle. Quoi je m’identifie ? Mais certainement !

 

En plus de ses livres et illustrations, ce que j’aime beaucoup chez Diglee,  c’est son engagement pour défendre une plus grande diversité des corps féminins. Qu’on ne voit pas toujours des grandes filles toutes minces dans les BD, qu’on montre d’autres modèles. Je rappelle quand même que 40% des françaises font une taille 44 ou plus, soit presque 1 femme sur 2, et qu’on continue à ne montrer dans les pubs, à la télé, dans les journaux, les magazines, que des femmes de taille 36, qui représentent 6% de la population . Non que ce soit un mal de faire du 36, mais il faut arrêter de ne montrer QUE ça comme si c’était la norme, et que les tailles du dessus étaient rares et problématiques.

6% bon sang ! Ça veut dire que les 94% restant doivent se considérer comme des grosses dondons ? Ben non, désolée, pas d’accord. Plus d’accord. Diglee a arrêté de collaborer avec des éditeurs qui lui demandaient de faire uniquement des filles ultra minces en couverture, et qui refusaient les croquis de personnages à la silhouette simplement pulpeuse.

© Diglee
Ben elle fait pas du 36 et je trouve cette silhouette très belle, moi, que voulez-vous… © Diglee

Elle a aussi arrêté de se maquiller, parce qu’à un moment, elle a réalisé qu’elle en était venue (comme beaucoup de femmes, probablement) à considérer que son visage maquillé était la version normale et acceptable d’elle-même, alors que son visage au naturel était quelque chose de « monstrueux », pas montrable en public, dont elle avait honte.

Ça m’a énormément frappée quand j’ai lu ça.

J’ai réalisé que j’en faisais autant et que l’idée de sortir sans maquillage était un problème pour moi, que j’avais l’impression d’être moche et négligée sans maquillage en public. Est-ce que ça n’est pas un raisonnement de cinglé, ça ? J’ai la chance d’être dans la moyenne des normes de beauté, je n’ai pas à trop me plaindre et je ne fais pas peur à voir sans maquillage . Bien sûr, c’est « mieux » avec, j’ai la peau plus lisse, moins de rougeurs ou de tâches, les cils plus longs. Mais ça ne veut pas dire pour autant que sans maquillage je suis affreuse et à cacher sous un sac en papier.

Depuis que j’ai réalisé ça, j’ai abandonné le fond de teint, je me maquille très peu et surtout avec du rouge à lèvre pétard parce que j’aime ça, et vous savez quoi ? Personne ne m’a jeté de cailloux, ma peau va beaucoup mieux, et j’ai gagné 15 minutes dans ma salle de bain tous les matins. Je prends toujours plaisir à sortir le grand jeu de l’eye-liner (et les jurons qui vont avec)(un jour je saurai en mettre sans me tartiner jusqu’à la jugulaire), mais je le fais quand j’ai envie, et pas tous les jours.

 

En conclusion, Diglee me fait rire sur ses stories Instagram, baver d’envie devant ses dessins, bouquiner en partageant ses coups de cœur littéraires, et réfléchir avec ma petite tête sur la représentation des femmes et plein d’autres sujets. Elle partage beaucoup avec sa communauté de fans, elle est drôle et intelligente, et je veux me marier avec elle quand je serai grande. Bref, je ne peux que vous recommander d’aller découvrir son travail.

Cordialement, bisous.

 

 

 

Pour aller plus loin :

Le compte Instagram de Diglee, où elle est très active.

Il y a aussi Le blog de Diglee (plus trop mis à jour mais il y a des collections des superbes dessins à zyeuter) et sa page Facebook (pareil, elle privilégie vraiment Instagram)

Sur le site Place des Libraires, son travail d’illustratrice en tant que Diglee et ses romans en tant que Maureen Wingrowe et si vous préférez sur Amazon bien que ce soit le mal du grand capital mais c’est pratique j’avoue :p

 

 

 

P.S. :

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3 thoughts on “Maureen Wingrowe alias Diglee, mon coup de foudre

  1. « Poésie cosmique », j’aime bien cette idée! J’ai apprécié sa série black and white. Depuis que je suis gosse je trouve les femmes sans maquillage ou dont le visage est souillé par de la terre ou du cambouis (dans les films) beaucoup plus jolies que toutes maquillées.
    Vous devriez essayer de vous salir plutôt que vous maquiller. Peut être vous trouverez-vous séduisante.
    Vous êtes déjà connues de toutes les planètes crevées alors à quoi bon le monde!!!!:d

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