Je suis vivante !

4 ans sans posts ici, que c’était long ! Mais je n’ai pas voulu le fermer pour autant en me disant qu’un jour il pourrait servir…

Alors je ne vais pas vous faire un résumé des dernières années, je vais me contenter de vous dire que je veux utiliser ce support pour poster des textes courts que j’écris pour moi, pour le plaisir, dans le cadre des ateliers du cercle « Réparer la science-fiction » animé par mon amie la formidable Ketty Steward.

Allez hop, sans chichi ou blabla, voici ma première œuvre écrite en 10 minutes pendant l’atelier, et j’en mettrai d’autres au fur et à mesure. La consigne c’était d’utiliser un thème tiré au dé, le sens du toucher pour moi.

Le toucher

Une chose inconnue qui ne répond pas à la lecture palmaire. J’en reste stupéfaite. Ça n’est jamais, ou plutôt, ça ne m’est jamais arrivé jusqu’ici dans toute ma vie, et j’ai quand même 40 ans. Personne n’est présent pour me fournir une explication, ils sont tous partis déjeuner. J’essaie de rembobiner le début de la journée.
Ce matin le thé a bien chauffé quand j’ai posé la paume sur le couvercle de la théière, les habits que je voulais sont sortis quand j’ai touché la poignée du dressing, ma motojet a démarré direct quand j’ai attrapé le guidon, la porte coulissante de l’accueil de mon travail s’est ouverte quand j’ai agité la main vers elle.
Pour vérifier, je tends la main vers le distributeur de nourriture tout proche, et au bout de 30 secondes une boite de makis végétariens sauce soja salée supplément wasabi sort avec un petit “ding”.
Oui, donc ça marche encore parfaitement.
Sauf que…
Sauf que cette boite, enfin ce que j’imagine être une boite, ne répond en rien à mon toucher. Je ne reçois aucun flux d’information sur sa nature ou son fonctionnement, et il ne se passe rien quand je la touche, pas de couvercle qui s’ouvre, pas de bruit de machine qui fonctionnerait, rien.
J’ai ce cube de 10cm sur 10cm, noir, un peu brillant, sans odeur, qui traînait dans l’espace lunch du bureau, que j’ai pris par curiosité, et qui ne répond en rien. Je le retourne, je le scrute sous toutes les coutures, je le caresse en tout sens les paumes bien ouvertes, puis du bout des doigts, au cas où.
Que dalle.
Mais bon sang qu’est-ce que c’est que ce truc ?…