Les féministes… se trompent de combat.

Un reproche qui revient souvent dans mes mentions.

Que je parle de violences sexuelles, d’écriture inclusive, d’inégalité salariale, de l’espace des filles dans les cours de récréation, de féminicides : quel que soit le sujet, on me dit qu’il y a plus important comme combat de société, que je me trompe et que je perds mon temps, que je ferais mieux de l’employer à des choses plus utiles (généralement ça va avec des commentaires peu gracieux sur mon intellect, mais passons…)

Well, je vais vous révéler trois trucs absolument affolants en réponse :

  1. On peut mener plusieurs combats à la fois.
    Oui je sais, incroyable, je peux dénoncer plusieurs problématiques, parfois en même temps ou à distance, surtout que j’ai lu pas mal de bouquins où apparemment elles ont un rapport les unes avec les autres. Par exemple les salaires qui restent plus bas pour les femmes, les petites filles reléguées à la périphérie des cours de récrés, ou les féminicides : tout ceci est dû au modèle de société patriarcal qui est le nôtre.
    Le fait de parler d’un problème et de mener un combat précis n’annule pas magiquement tous les autres. Je peux parler des uns et des autres à tour de rôle, de façon complémentaire pour infléchir ce système vers un nouveau modèle de société que j’espère moins discriminant.
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  2. Si une cause vous paraît particulièrement plus importante, bien plus que celle dont je parle : libre à vous de la défendre !
    Je ne peux pas militer pour tout, tout le temps, je suis bien obligée de choisir parmi la multitude de trucs qui débloquent sur cette planète. Je parle plutôt des sujets qui me touchent et me concernent. Rien ne vous empêche de choisir les vôtres si vous estimez qu’il y en a de plus importants.
    En revanche, si vous ne levez pas petit doigt pour quoi que ce soit, surtout pas le sujet dont on parle, mais que vous venez me donner des leçons sur ce que je devrais faire, désolée pas désolée : vos commentaires, c’est non. Suivant un célèbre précepte que j’essaie d’appliquer à moi-même et aux autres : « Soit on fait, soit on se tait ».
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  3. Le militantisme n’est pas un concours de bite.
    Désolée mais « telle cause est plus importante », « ce sujet ne mérite pas qu’on milite dessus, celui-là oui », « vous perdez votre temps au lieu de défendre de vraies causes » et autre « vous n’avez pas mieux à faire pour défendre les droits des femmes, franchement? »… Franchement, non. Je ne fais pas un concours de militantisme pour savoir qui a la meilleure cause, le meilleur combat, et je m’en fous éperdument.
    Il y a une multitude de façon de défendre un sujet qui vous tient à cœur, ça peut passer par d’énormes actions très médiatiques comme un petit travail de fourmi au quotidien. On n’est pas là pour savoir qui fait mieux ou plus. Faites déjà quelque chose, quel qu’en soit l’échelle et la portée, ce sera déjà très bien.

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