J’ai toujours eu une imagination débordante. Petite, j’ai adoré qu’on me lise des histoires, j’en inventais pour mes frères, j’avais des grandes aventures et conversations avec mes jouets. Quand j’ai su lire, j’ai commencé à manger des livres par kilos entiers, et à l’adolescence j’ai passé beaucoup plus de temps fourrée au CDI qu’en boîte. Pas vraiment reine de la nuit, plutôt petit rat dodu de bibliothèque.
Vers 12 ans, je me suis mise à écrire mes propres histoires. J’ai toute une collection de cahiers rédigés de ma plus belle écriture de cochon, pleins de récits jamais terminés et adorablement nullissimes. Au hasard d’un déménagement ou d’un rangement je tombe dessus, je relis un peu, je glousse tellement c’est niais et mal écrit, et je les range avec soin. Ils ont le goût savoureux des dessins d’enfant, qu’on garde précieusement même s’ils ressemblent à un affreux délire de babouin sous acide.
Entre 16 et 18 ans je me suis appliquée à finir un récit complet. Plus de 300 pages de science-fiction. Rétrospectivement c’était toujours nul et mal écrit, tout en caricature et gros sabots, mais j’étais allée au bout d’un récit cohérent à défaut d’autre chose. Je l’avais donné à lire à mes copains ; l’un deux l’avait imprimé pour me demander de lui signer, en vue du jour où je serai célèbre. Mon ego d’écrivain en herbe n’en pouvait plus, j’aime autant vous le dire. Et j’ai évidemment fait un gros pâté en voulant faire une signature de foufou avec des arabesques…
J’ai écrit un autre roman d’anticipation. Il m’a fallu plus de 6 ans d’écriture très irrégulière au gré de mes aventures de vie pour le terminer. Cette fois-ci je trouvais que j’avais quand même progressé. Après 274 relectures, je l’ai envoyé à quelques éditeurs. Certains l’ont passé en comité de lecture et j’ai même reçu de chouettes mails, ils ne le prenaient pas mais m’envoyaient des commentaires constructifs et des compliments.
Depuis, c’était un peu le calme plat de ce côté. Pas le temps, plus l’envie, pas de nouveaux sujet qui me tenait à cœur, plein de boulot et de voyage, pleins d’excuses bidons et puis…
Et puis hier ma copine Juliette m’a envoyé une page pour un concours d’écriture, le prix René Barjavel. Ponctué d’un impératif : « Fais donc ça! ».
Alors j’ai commencé par bafouiller que oui mais non mais je sais pas mais j’ai jamais écrit de nouvelle mais le sujet est trop vaste mais j’ai pas assez et trop d’idées mais je sais pas par où commencer mais haaaaaaaaaaaaaaa !
Ce à quoi elle a répondu de façon concise que j’avais qu’à m’y mettre et que ça saute.
…
En fait elle a raison, j’ai envie de recommencer à écrire. La date limite du concours est fixée au 15 Mars. Ça me laisse 2 mois à peu près. Je vais l’écrire, cette nouvelle, et je vous la mettrai en ligne ici même. Maintenant je suis bien coincée vu que je vous en ai parlé à tous en place publique. Haha. Oui, j’aime me faire du mal pour rien. Sinon je me connais, je vais procrastiner, faire ma gourdasse rougissante et gloussante, et ne jamais la montrer ni l’envoyer.
Après quand j’aurais fini cette nouvelle, je vais m’atteler à mettre mon roman pas trop nul en ligne sous format Kindle ou autre, ça fait juste des années que je dis que je vais le faire sans m’y atteler pour de vrai. Ha bah oui, là aussi coincée, maintenant, hein, on fera moins la maligne en Mars quand il faudra livrer sa production en pâture au public !
Bon, je vous laisse. J’ai une nouvelle à écrire, moi…
(Maman mais pourquoi j’ai dit çaaaaaaaaaaa!!!!).
Chose promise, chose due. Le 15 Mars je viens sur ce blog réclamer à cors et à cris la nouvelle.
Ah ben faut même mettre 5 ou 6 pages par jour sur le blog. On sera pointilleusement chiants et on ira à fond dans la critique, promis!
Ouilllaillailleee non! On dira toujours que c’est super, c’est ce qui est de mise dans ce monde bloguesque.
Ouillouilleeeee, non plus!!!!
Bon après réflexion on dira juste « cool ou super cool ou méga cool ou bofement cool… »
Ouais, bon, on verra ce qu’on dira!
D’ailleurs, que dire en fait, bordel de chiottes à verrou transdimensionnel anti curiosité caquesque….