Le calendrier de l’Avent des femmes inspirantes – Troisième partie

On est toujours à la bourre sur mon calendrier de l’avent des femmes inspirantes mais c’est pas grave, je suis sûre que vous l’aimez quand même hein 😀 . Petit rappel vous pouvez retrouver déjà 12 femmes inspirantes en partie 1 et partie 2 de ce beau calendrier !

13 – Mai Hua

Elle est color designer, réalisatrice vidéo, et blogueuse depuis 2011. Elle cultive ses multiples talents en naviguant avec passion entre regard et couleurs, sa caméra et ses écrits de blog, qu’elle qualifie de journal émotif.

Ses vidéos sont marquées par la beauté qu’elle trouve dans ses sujets, et pas juste esthétique. Elle sait capter la lumière de ceux qu’elle regarde, trouver ce qui les rend uniques, mettre en valeur leur beauté intérieure. Elle partage aussi avec ses lecteurs ses expériences, son chemin intellectuel, spirituel, avec franchise et honnêteté. Je trouve ça extrêmement fort et altruiste de montrer en public ses failles et ses forces, pour permettre aux autres de progresser aussi dans leur vie.

Je suis son blog depuis longtemps, et j’ai beaucoup aimé ces années à la lire et regarder ses films. Son évolution, son chemin m’ont accompagnée voire encouragée à me remettre en question. Actuellement elle finalise la réalisation de son premier long métrage, Les Rivières, un documentaire sur 4 générations de femmes dans sa famille d’origine vietnamienne. Hâte de voir ça terminé !

Allez voir le site de Mai Hua et son superbe travail !

14 – Roxane Gay

Elle est autrice, professeure d’université et éditrice américaine. Elle est notamment connue pour l’essai « Bad Feminist » publié en 2014, qui a remporté un énorme succès. Elle écrit dès l’adolescence. Son travail est alors très influencé par l’agression sexuelle collective subie à 12 ans.
Elle rassemble dans Bad Feminist une série d’écrits traitant des questions culturelles et politiques, de race et de genre, qui ont été publiés dans le New York Times. Parfois drôles, parfois terrifiants, ces récits s’articulent autour de sa construction en tant que femme, noire, féministe, obèse, et abordent tous ces sujets avec beaucoup d’humanité et d’empathie.

Selon elle, la défense de l’égalité des sexes ne dispense pas d’assumer ses contradictions : « Je revendique le label de mauvaise féministe parce que je suis humaine. Je suis bordélique. Je n’essaye pas d’être parfaite. Je ne dis pas que j’ai réponse à tout.» Et je dois avouer que cette dernière phrase me parle beaucoup car je suis loin, ô combien, d’être parfaite, aussi bien comme être humain que comme féministe 😁

La page wikipedia de Roxane Gay, son Ted Talk de « mauvaise féministe » et son livre traduit en français »Bad Feminist ».

15 – Ketty Steward

Ketty Steward est une autrice qui s’est essayée à tous les styles avec une prédilection pour la science-fiction : roman, nouvelle, autobiographie, conte, poésie… Elle « cherche, comme un Graal, le mot juste et le chemin vers l’autre ». Elle vient de publier « Confessions d’une Séancière » chez Mü Éditions (une tuerie, la première nouvelle du recueil m’a traumatisée… comment on peut faire cet effet en quelques pages à peine?). Elle s’est également transformée en rédactrice en chef pour deux numéros sur l’Afrique et la science-fiction publiés dans la revue Galaxies.

Elle est une des rares femmes noires françaises écrivant de la SF et s’agace du manque de diversité dans ce milieu : « Des filles qui écrivent de la science-fiction, il y en a! Mais elles ne sont pas mises en avant. C’est le genre de milieu où quand on est une femme, il faut être exceptionnelle pour exister. »

Ketty est une personne rayonnante qui a affronté et vaincu quelques dragons à mains nues dans sa vie. Elle est généreuse, m’a redonné envie d’écrire. Ses conseils m’ont apporté confiance et volonté de réussir. On devrait tous avoir dans sa vie une Ketty pour nous encourager !

Son dernier livre « Confessions d’une séancière » aux éditions Mü

16 – Hanna Gadsby

Hannah Gadsby est une humoriste & écrivaine qui nous vient d’Australie. Son dernier spectacle, « Nanette », a été mis en ligne sur Netflix après avoir été filmé à l’Opéra de Sidney. Il lui a valu un succès international et de nombreuses et prestigieuses récompenses.

C’est littéralement son dernier spectacle. Après la première partie très drôle qui fait rire, elle suscite une forte émotion en expliquant sa différence en tant que femme lesbienne dans une société qui n’accepte pas la différence, la violence de faire rire de soi, pourquoi elle ne le fera plus, pourquoi elle ne remontera pas sur scène. « L’autodérision est l’expression d’une personne qui n’existe qu’à la marge. Ce n’est pas de l’humilité, c’est de l’humiliation. » Ses mots très forts m’ont beaucoup fait réfléchir à la notion de norme dans notre société et le rejet épouvantable infligé à ceux qui en sortent, à la douleur et la souffrance qu’ils subissent.

J’ai ri et j’ai pleuré pendant une heure, et ça m’a travaillée des jours entiers. Si vous n’avez pas vu « Nanette », je vous encourage vraiment, VRAIMENT très fort à le regarder !

Vous pouvez voir le spectacle Nanette sur Netflix, sous-titré en français

17 – Pénélope Bagieu

Pénélope Bagieu est autrice de bande dessinée. Remarquée avec son blog « Ma vie est tout à fait fascinante » (que j’adorais), elle a publié depuis « Joséphine », « Cadavre exquis », ou encore l’excellent « California dreamin » entre autres projets.

C’est une artiste engagée, qui a monté des opérations avec la Croix Rouge pour récolter des dons à Noël. Elle a également collaboré avec l’association écologiste Bloom , dans une BD contre le chalutage profond et une pétition qui a recueilli des centaines de milliers de signatures. Elle défend les droits des auteurs, se revendique féministe, et a réalisé « Les culottées, des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent« , d’abord sur le site du Monde puis en publication en 2 tomes.

Je la suis depuis son 1er blog, qui me faisait bien marrer à l’époque où je faisais mes études de graphisme. J’ai du coup vu son évolution depuis (tout ça ne nous rajeunit pas…) et je suis admirative de l’ampleur qu’elle a pris, de son talent, des combats qu’elle mène. J’ai adoré les Culottées, qui m’ont fait réaliser l’étendue de notre ignorance face à des femmes pourtant exceptionnelles, et l’importance de les valoriser.

Lire les Culottées sur le site du Monde

18 – Gabrielle Deydier

Gabrielle Deydier est autrice et réalisatrice, et elle a écrit notamment « On ne naît pas grosse« , une enquête sur ce que vivent les personnes grosses en France.

Son livre est à la fois un témoignage de son histoire écrit « dans les larmes et l’angoisse », et une enquête fouillée sur le vécu, la perception et le traitement de l’obésité. Je suis sûrement d’une immense naïveté, vu que je ne suis pas directement concernée, mais j’ai été très choquée en le lisant.

J’ai réalisé plein de choses, fait le lien entre des anecdotes racontées par des amies en surpoids, et le caractère systémique de ce qui n’est pas du tout des incidents isolés. Il y a clairement une maltraitance et une discrimination des personnes grosses, qui peuvent avoir des conséquences dramatiques en terme de santé physique et morale, d’accès à l’emploi, etc.

Je suis admirative de sa force pour encaisser tout ce qu’elle s’est ramassé dans la figure, et son courage de le transformer en activisme. Elle fait partie des gens qui m’ont fait prendre conscience de problèmes dont je n’avais pas la moindre idée, et grâce à qui j’essaie d’améliorer mon comportement.

Le livre « On ne naît pas grosse » aux éditions Gouttes d’or

Voilà la troisième partie est finie, j’espère que ça vous plaît toujours, et j’essaie de vous pondre la dernière fournée rapidement sur le site, pour que ça arrive quand même avant Noël !


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